





Les Hauts Plateaux et le cœur millénaire, où l’Algérie révèle ses secrets les mieux gardés
Au cœur de l’Algérie s’étend une région extraordinaire qui défie tous les clichés. En effet, cette terre de contrastes abrite des merveilles insoupçonnées entre les mystères architecturaux du M’zab et les splendeurs antiques de Timgad. De plus, les récentes découvertes archéologiques de 2024 révèlent que cette région recèle plus de 200 sites et monuments historiques dans la seule wilaya de Ghardaïa. Par ailleurs, les Hauts Plateaux dévoilent des phénomènes géologiques uniques comme l’Accident Sud Atlasique, cette fracture continentale qui traverse l’Algérie près de Biskra. Ainsi, cette région centrale constitue le véritable laboratoire de l’histoire algérienne.
L’histoire de cette région remonte aux civilisations numides qui établirent leur royaume avec Massinissa en 202 avant J.-C. En outre, les Romains y édifièrent des cités spectaculaires comme Timgad près de Batna, véritable « Pompéi africaine » qui révèle aujourd’hui ses secrets millénaires. Cependant, c’est l’implantation des communautés mozabites entre 1012 et 1350 qui donna à cette région son identité architecturale unique. Enfin, les travaux de restauration supervisés par le ministère de la Culture en 2024 continuent de révéler des trésors insoupçonnés.
Mystères archéologiques et révélations historiques fascinantes
Timgad cache un secret architectural stupéfiant. En effet, cette cité romaine fondée en l’an 100 par l’empereur Trajan était initialement conçue comme un camp militaire carré de 12 hectares, mais elle s’étendit à 50 hectares en devenant une ville prospère. De plus, son théâtre encore intact pouvait accueillir jusqu’à 3 500 spectateurs, témoignage d’une vie culturelle intense dans cette région reculée de l’Empire. Par ailleurs, les travaux récents ont révélé plus de 86 mosaïques exceptionnelles, dont 85 proviennent uniquement des thermes.
L’architecture mozabite de Ghardaïa révèle des innovations révolutionnaires. En effet, chaque ksar s’organise selon un schéma radioconcentrique autour de la mosquée construite au point le plus élevé. Cette mosquée n’est pas qu’un lieu de prière : elle sert de forteresse avec arsenal et silo à grains intégrés, créant un système défensif génial. De plus, la maison mozabite présente une conception parfaite pour le climat désertique avec ses galeries d’arcades et son patio supérieur percé d’un trou carré grillé.
La région de Djelfa recèle plus de 1 162 gravures rupestres d’âge néolithique répertoriées dans 47 sites. En effet, ces œuvres préhistoriques constituent l’un des plus importants ensembles d’art rupestre d’Afrique du Nord. Par ailleurs, la découverte de fossiles préhistoriques en 2019 à Djelfa – restes de rhinocéros, petit cheval et bovidé – permet de dater chronologiquement cet art vieux de plus de 10 000 ans exposé au Musée national du Bardo.
Phénomènes naturels extraordinaires et records planétaires
La wilaya de Sétif détient un record mondial avec ses eaux thermales atteignant 42 à 55°C. En effet, Hammam Guergour se distingue par son fort taux de radioactivité qui la place au troisième rang mondial selon les données du Office National des Statistiques. De plus, Hammam Meskhoutine près de Guelma atteint 97°C avec un débit de 1 650 litres par seconde, température dépassée uniquement par les geysers d’Islande.
L’Accident Sud Atlasique constitue un phénomène géologique majeur d’envergure continentale. En effet, cette fracture s’étend d’Agadir au Maroc jusqu’à Gabès en Tunisie, traversant l’Algérie près de Biskra et Laghouat. Par ailleurs, cette configuration exceptionnelle explique la richesse minérale et la diversité des paysages entre l’Atlas tellien et l’Atlas saharien. Ainsi, les Hautes Plaines qui se terminent à l’est par la chaîne du Hodna créent des microclimats uniques abritant des espèces remarquables comme le mouflon et le cerf de Barbarie.
Patrimoine culturel millénaire et artisanat ancestral
La poterie kabyle pratiquée dans la région de Béjaïa et Tizi Ouzou recèle une « écriture » ésotérique féminine fascinante. En effet, les motifs géométriques utilisés remonteraient au néolithique et constitueraient les vestiges d’une écriture originelle, source possible des écritures méditerranéennes. De plus, la cuisson se fait en plein air selon un savoir-faire transmis de mère en fille depuis des millénaires, technique unique en Afrique du Nord.
Le tissage traditionnel repose sur des fibres naturelles de moutons élevés localement. En effet, chaque région possède son style distinctif : un tapis de Tlemcen diffère complètement de celui de Ghardaïa ou des Aurès. Par ailleurs, les tapis kabyles utilisent des nœuds berbères avec des motifs géométriques variant d’un village à l’autre. Ainsi, la bijouterie kabyle en argent se distingue par ses émaux colorés contrastant avec le rouge vif du cabochon en corail.
Les spécialités culinaires témoignent d’échanges millénaires. En effet, la Rechta trouve ses racines dans le persan « rista » signifiant « fil », avec des écrits d’Ibn Khaldoun et Ibn Battûta attestant de son existence dès le XIVe siècle. De plus, Blida doit sa réputation aux Andalous qui y apportèrent l’art de l’irrigation, d’où le surnom « El-Ourida » (la petite rose) donné par Sid Ahmed Ben Youcef.
Découvertes récentes et révélations scientifiques
Les découvertes archéologiques de 2023-2024 révèlent des trésors insoupçonnés. En effet, 69 nouveaux sites archéologiques phéniciens et préhistoriques ont été découverts en 2023, portant le total à 415 sites répertoriés. Par ailleurs, l’Algérie compte désormais 13 éléments inscrits au patrimoine culturel immatériel de l’UNESCO, incluant récemment « Le henné : rituels, esthétique et pratiques sociales ».
L’actualisation de l’Atlas archéologique de l’Algérie, supervisée par le ministère de la Culture, vise à moderniser la cartographie du patrimoine. En effet, cette opération remplace l’ancienne édition élaborée entre 1902 et 1911 par Stéphane Gsell. De plus, le site de Talazdit à Ghardaïa, découvert après les inondations de 2008, renferme les traces du premier établissement humain de la région.
La région centrale révèle des records impressionnants. En effet, les quatre stations thermales principales de Sétif ont attiré plus de 414 000 curistes en 2023 selon les données officielles. Par ailleurs, depuis 2011, l’Algérie détient l’indice le plus élevé de développement humain d’Afrique continentale selon le PNUD. Ainsi, cette région riche en ressources et patrimoine témoigne de la prospérité du cœur historique algérien.
La région centrale de l’Algérie révèle ses trésors cachés à travers des millénaires d’histoire. Entre Constantine l’antique capitale numide, Ghardaïa la perle du M’zab, Sétif des Hauts Plateaux et Batna gardienne de Timgad, cette terre constitue le véritable cœur battant de l’identité algérienne.
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